
Eddie Goujit, le candidat de 18 ans aux municipales de Toulon récemment mis en examen pour escroqueries, reste très discret sur ses origines familiales et ses parents. Malgré sa médiatisation dans l’affaire judiciaire qui l’occupe, aucune information officielle n’a filtré concernant son milieu familial ou ses antécédents personnels.
Un profil public aux zones d’ombre
Eddie Goujit s’est fait connaître du grand public en tant que candidat déclaré aux élections municipales de Toulon en 2026 avec son mouvement “Cap sur Toulon”. Ancien membre du Parlement régional de la jeunesse de Provence-Alpes-Côte d’Azur d’octobre 2023 à mars 2024, il a toujours maintenu une discrétion absolue concernant ses origines familiales.
Lors de ses contacts avec les médias, le jeune homme évite systématiquement d’évoquer sa famille ou ses parents. Selon France 3 Côte d’Azur, “le jeune homme ne communique pas son âge” lors de ses interventions publiques, illustrant cette volonté de préserver certains aspects de sa vie privée.
L’absence d’informations sur son milieu familial
Contrairement à de nombreuses personnalités politiques, même locales, Eddie Goujit n’a jamais évoqué publiquement ses parents, son milieu social d’origine ou sa formation familiale. Cette discrétion contraste avec l’exposition médiatique qu’il recherche par ailleurs dans sa carrière politique naissante.
Les sources judiciaires et les témoignages recueillis dans l’enquête n’apportent aucun éclairage sur son environnement familial. La directrice du camping ardéchois où il travaillait comme saisonnier témoigne : “Il me disait que je suis sa maman adoptive”, suggérant peut-être un rapport particulier à la figure parentale.
L’arrestation qui met fin à la cavale
L’arrestation d’Eddie Goujit s’est déroulée le 11 août 2025 dans la commune ardéchoise de Bourg-Saint-Andéol. Les forces de l’ordre l’ont appréhendé durant ses activités d’animation estivale dans un établissement de camping, au moment où il se rendait à la station ferroviaire. Cette arrestation met fin à plusieurs mois de recherches, un mandat ayant été émis après qu’il eut ignoré les convocations judiciaires.
Les médias rapportent que l’intéressé aurait endossé plusieurs fausses identités : représentant politique régional, assistant de Josée Massi (maire de Toulon), prétendu descendant du sénateur Michel Bonnus ou supposé petit-enfant de l’ex-maire Hubert Falco. Cette stratégie d’imposture lui aurait ouvert les portes d’interlocuteurs crédules dans le département varois et au-delà, sur une période s’étendant de 2024 à mi-2025.
Les mystères de sa formation
Eddie Goujit ne révèle pas non plus le détail de sa formation ou de son parcours éducatif. Son CV professionnel, mentionné lors de son recrutement saisonnier, n’a pas été rendu public, maintenant le mystère sur ses études et son milieu d’origine.
Cette opacité sur ses antécédents familiaux interroge d’autant plus que le jeune homme multiplie les usurpations d’identité, se faisant passer tour à tour pour le petit-fils d’Hubert Falco, le fils du sénateur Michel Bonnus, ou encore un proche de personnalités politiques influentes.
Une stratégie de communication maîtrisée
Malgré ses démêlés judiciaires, Eddie Goujit maintient une communication politique active, notamment sur les réseaux sociaux où il critique la gestion municipale de Toulon. Cette capacité à séparer ses enjeux personnels de son discours public témoigne d’une certaine maturité politique, indépendamment de ses origines.
Face aux accusations, il maintient sa ligne de défense : “À part les dires, ils sont où les faits ? Je rappelle qu’il y a eu trois plaintes en un an, je n’ai jamais été convoqué par la police”, illustrant sa capacité à gérer la pression médiatique.
Un parcours professionnel révélateur
Son profil LinkedIn révèle un parcours diversifié dans l’encadrement du Service National Universel (SNU) et l’associatif. Eddie Goujit y mentionne des expériences d’encadrant SNU pour les DRAJES des Pays de la Loire et Centre-Val de Loire entre mars et juin 2024, ainsi qu’un poste de coordinateur régional pour l’Association des Volontaires du SNU.
Ces fonctions d’encadrement de jeunes contrastent avec les accusations portées contre lui et soulèvent des questions sur les processus de vérification des antécédents dans le secteur public. Son engagement associatif à Marseille et ses responsabilités régionales témoignent d’une capacité d’adaptation remarquable.
Les zones d’ombre persistantes
L’affaire Eddie Goujit soulève de nombreuses questions sur la formation de cette personnalité singulière. Comment un jeune homme développant parallèlement des activités d’encadrement officiel peut-il se livrer à de telles pratiques frauduleuses ? Quel environnement a pu contribuer à forger ce profil paradoxal ?
Mis en examen le 14 août 2025 et placé en détention provisoire, Eddie Goujit reste hermétique sur ses origines familiales. L’enquête porte sur des faits commis entre février 2023 et juillet 2025, période durant laquelle il menait de front ses activités associatives légitimes et ses usurpations présumées.
L’avenir judiciaire et politique
Alors que l’enquête se poursuit sous la direction de la brigade financière de Toulon, les zones d’ombre autour des origines d’Eddie Goujit demeurent entières. Cette discrétion familiale, maintenue même dans l’adversité judiciaire, témoigne peut-être d’une volonté de préserver ses proches des retombées de ses actes.
L’affaire révèle un jeune homme aux multiples visages, capable de mener de front des activités légitimes d’encadrement et des pratiques frauduleuses sophistiquées, mais dont les racines familiales restent un mystère complet. Cette énigme persistante autour de ses origines ajoute une dimension supplémentaire à un dossier judiciaire qui soulève des questions sur les contrôles dans le secteur public et associatif.