
Peimane Ghaleh-Marzban porte un nom de famille d’origine iranienne révélant ses racines persanes, bien qu’il soit né en France en 1970 et possède la nationalité française. Le magistrat de 55 ans, actuel président du tribunal de Bobigny et futur président du tribunal judiciaire de Paris, incarne parfaitement la réussite républicaine française.
Un patronyme aux racines persanes anciennes
Le nom de famille “Ghaleh-Marzban” trouve ses origines dans la culture persane historique. L’élément “Marzban” possède une signification particulière dans l’histoire iranienne, désignant littéralement le “gardien de la Perse” selon les sources étymologiques spécialisées. Ce terme était historiquement utilisé pour désigner les gouverneurs de marche dans l’ancien Empire perse.
Cette origine linguistique persane s’inscrit dans la tradition des noms iraniens qui puisent leurs racines dans l’Iran pré-islamique. Le patronyme Ghaleh-Marzban figure parmi les rares noms de famille d’origine persane recensés en France, avec seulement deux personnes nées sous ce nom depuis 1890 selon les registres généalogiques français.
Une rareté démographique significative
Les données généalogiques révèlent la rareté exceptionnelle de ce patronyme sur le territoire français. Cette faible présence numérique témoigne probablement d’une immigration récente ou limitée de la famille Ghaleh-Marzban vers la France, distinguant ce magistrat comme l’un des rares porteurs de ce nom d’origine persane dans l’Hexagone.
Cette singularité patronymique souligne d’autant plus la trajectoire remarquable de Peimane Ghaleh-Marzban dans l’appareil judiciaire français. Son parcours illustre la capacité d’intégration et de réussite des descendants d’immigrants iraniens dans les plus hautes sphères de l’État républicain.
Un parcours exemplaire au service de la République
Né en 1970, Peimane Ghaleh-Marzban a construit sa carrière entièrement au sein des institutions françaises. Sa nationalité française et sa formation juridique l’ont mené vers les plus hautes responsabilités de la magistrature, démontrant une intégration parfaite dans le système républicain français.
Son parcours professionnel témoigne d’un engagement total au service de l’institution judiciaire. De substitut près la cour d’appel de Versailles à directeur des services judiciaires, puis président du tribunal de Bobigny, chaque étape révèle une progression méthodique fondée sur la compétence et la droiture.
L’épreuve de la haute fonction publique
Directeur des services judiciaires de 2017 à 2020, Peimane Ghaleh-Marzban a occupé ce poste stratégique sous le ministère d’Éric Dupond-Moretti. Cette période délicate l’a confronté aux plus hautes responsabilités administratives de l’appareil judiciaire français, confirmant sa capacité à exercer des fonctions de premier plan.
Son témoignage devant la Cour de justice de la République lors du procès du garde des Sceaux a révélé un homme de conviction, défendant l’institution judiciaire avec fermeté et dignité. Cette épreuve publique a confirmé son attachement aux valeurs républicaines et à l’indépendance de la justice.
L’héritage culturel dans l’engagement républicain
Bien que porteur d’un nom aux consonances persanes, Peimane Ghaleh-Marzban revendique explicitement “un parcours républicain” selon ses propres termes. Cette affirmation souligne sa volonté de faire primer l’engagement citoyen sur les origines familiales, incarnant l’idéal méritocratique français.
Son approche de la fonction de magistrat révèle un attachement profond aux institutions républicaines. Décrit par ses collègues comme un “bourreau de travail” habité par la droiture, il incarne une nouvelle génération de hauts fonctionnaires issus de l’immigration qui ont fait de l’excellence professionnelle leur marque de fabrique.
Un leadership discret mais efficace
Sa personnalité, qualifiée de “discrète” mais “fédératrice”, témoigne d’un style de management adapté aux exigences contemporaines de la haute fonction publique. Cette approche lui a permis de naviguer avec succès dans les arcanes de l’administration judiciaire tout en préservant sa réputation d’intégrité.
Catherine Mathieu, son ancienne collaboratrice, atteste qu’il “n’est pas habité par l’orgueil ni par le pouvoir mais par l’institution judiciaire pour laquelle il porte de très hautes ambitions”. Cette description révèle un magistrat guidé par l’idéal de service public plutôt que par l’ambition personnelle.
Une nomination officielle historique à Paris
Le 17 juin 2025, Peimane Ghaleh-Marzban a officiellement été nommé président du tribunal judiciaire de Paris par décret gouvernemental. Il prendra ses nouvelles fonctions le 7 juillet 2025, succédant à Stéphane Noël qui avait quitté ce poste en mars pour diriger l’Inspection générale de la Justice.
Cette nomination officialise une carrière judiciaire remarquable qui l’a mené des fonctions de substitut près la cour d’appel de Versailles jusqu’aux plus hautes responsabilités. Son parcours comprend notamment ses fonctions de magistrat au bureau de la législation pénale générale, de secrétaire général du Conseil supérieur de la magistrature, et de premier vice-président adjoint au tribunal de grande instance de Paris où il dirigeait la chambre correctionnelle spécialisée en matière économique et financière.
Un symbole de réussite républicaine
Le parcours de Peimane Ghaleh-Marzban illustre parfaitement la promesse républicaine française : celle d’une société où l’origine ne détermine pas la destinée, où le mérite et l’engagement permettent d’accéder aux plus hautes responsabilités. Son nom d’origine persane devient ainsi le symbole d’une France ouverte et méritocratique.
Cette trajectoire exceptionnelle démontre que l’héritage culturel peut constituer une richesse plutôt qu’un obstacle, pourvu qu’il s’accompagne d’un engagement total au service des valeurs républicaines et de l’excellence professionnelle.